La lumière comme matériau d'architecture

La lumière, outil indispensable de la mise en valeur architecturale, scénographique et urbaniste peut apporter une nouvelle dimension à certaines constructions et permettre de façonner et redéfinir les volumes. Dans certains cas, la lumière devient même un réel matériau d’architecture.

A l’atelier H.Audibert, forts de notre expérience de plus d’une dizaine d’années, nous l’avons bien compris et au-delà de donner à voir grâce à la mise en lumière, nous concevons aussi une lumière ou des luminaires qui s’intègrent à un projet et confèrent une dimension singulière à un espace. 

Créer un espace intime

Dans le cas de grands volumes comme au Musée national Estonien ou au Palais de Tokyo, l’atelier H.Audibert a par exemple conçu des luminaires qui partaient du plafond dont la hauteur représentait plusieurs mètres pour créer des salles aux dimensions plus chaleureuses et domestiques. Ces gouttes lumineuses en verre conçues en collaboration avec Lina Ghotmeh mêlent opacité et transparence et s'intègrent parfaitement au décorum ambiant fait de béton, de métal et de bois. Les visiteurs de ces deux musées passaient donc de salles aux volumes surdimensionnés à des espaces notamment de restauration plus intimistes éclairés par des luminaires dessinés par nos équipes et réalisés par des partenaires de confiance dont un souffleur de verres. Ces luminaires étaient ensuite installés au bout de longues tiges métalliques de plusieurs mètres pour donner l’impression de l’abaissement du plafond. 

Ce procédé a également été utilisé au Baselworld, salon de l’horlogerie de Bâle 2018 où nous avons réalisé des luminaires pour le stand « We explore Time » pour le centenaire de la marque Citizen en partenariat avec l’agence Tsyuoshi Tane.  L’atelier H.Audibert a utilisé le mécanisme de 100 000 montres que nous avons démontées, installées sur des filins métalliques et éclairées à l’aide de petits projecteurs pour les faire scintiller. En débarquant sur le stand de la marque Citizen, les visiteurs découvraient une lumière féérique dans un espace à échelle humaine délimité par la délicate mise en lumière.  

Façonner une lumière poétique 

A Cap 3000, centre commercial de Saint-Laurent du Var, les architectes de l’atelier Jouin Manku, en collaboration avec Groupe 6 souhaitaient plonger le visiteur dans une atmosphère maritime pour dialoguer avec l’environnement extérieur. Pour répondre à leurs attentes, l’atelier H.Audibert a conçu des luminaires sur mesure qui s’intègrent parfaitement dans le projet architectural et redéfinissent les volumes de certains espaces. Aussi, dès leur arrivée dans le bâtiment par la porte de Nice, les promeneurs sont accueillis par une anamorphose inspirée des neiges océaniques. Installées à l’extrémité d’une tige rigide de plusieurs mètres, un millier de pépites lumineuses constituent une véritable œuvre lumineuse.  En regardant l’installation lumineuse bien en face, on lit distinctement l’enseigne Cap 3000 mais en faisant un pas de côté, le message disparaît au profit d’une mise en lumière tout en légèreté et poésie. 

Le Stand Renault Bump, du salon de l’automobile de Paris en 2012, s’inscrit lui aussi dans une mise en lumière poétique qui attribue une dimension chaleureuse à un grand espace d’ordinaire très éclairé, froid et démesuré. En collaboration avec l’agence d’architecture DGT, l’atelier Audibert a réfléchi à une scénographie lumineuse. A savoir la création d’un plafond lumineux et mouvant. Composé de 430 balles transparentes et lumineuses programmables par 35 univers DMX, cette mise en lumière se faisait en réponse à la programmation des leds orientés sur les véhicules exposées. Un véritable ballet de douces lumières colorées et chaudes dans lequel se plongeait le visiteur curieux de découvrir les nouveaux modèles de la marque française Renault. Un moment suspendu de quelques minutes, hors de la cohue du salon de l’automobile, rendu possible grâce à cette remarquable mise en lumière,  véritable matériau d’architecture à part entière.