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  • Photo du rédacteurAtelier H.Audibert

L’Illiade, le choix d’Achille: la mise en lumière au théâtre



A l’occasion des dix ans de l’atelier, nous revenons sur la genèse du travail de conception lumière d’Hervé Audibert à savoir la lumière au théâtre.


Présenté au théâtre Kléber Méleau, au premier trimestre 2018, L’Illiade le choix d’Achille, mis en scène par Michel Voïta, est tiré de l’ouvrage éponyme coécrit par Domenico Carli. Ce texte met en exergue une toute nouvelle version du célèbre texte mythologique : une réflexion intérieure menée par Achille sur la direction à donner à son existence. Faire la guerre quitte à mourir en héros ou se contenter d’une vie douce et anonyme, telle est la question.


Autre particularité de cet écrit, l’absence totale des divinités mythologiques. Un choix des auteurs pour lesquels, le risque d’anachronisme pouvait être trop important et qui préféreraient laisser aux spectateurs la liberté de se concentrer sur l’histoire humaine et les enjeux qui en découlent.


Dans cette pièce de Michel Voïta, la distribution des rôles n’est pas directement associée à des comédiens. Ils incarnent les personnages uniquement lorsque celui-ci intervient dans l’histoire et donc sur scène. Achille peut donc être tour à tour interprété par un homme ou une femme. Il s’agit dans cette pièce de faire surgir le théâtre du récit, de renouer avec une tradition plus ancienne du théâtre.


Pour la lumière, Hervé Audibert, ami de longue date de Michel Voïta, a choisi de ne pas mettre en valeur le décor, mais de faire vivre les espaces dans lesquels se situent les actions : il a redessiné les aires de jeu avec des marquages lumineux au sol dans lesquels les comédiens entraient ou sortaient au gré de leur jeu.


Ici la lumière est un partenaire de jeu des comédiens, sur lequel ils peuvent s’appuyer et se mettre en lumière selon leur désir. Les espaces évoluent dans un décor unique à travers les accents lumineux. Ces accents sont soit graphiques, dessinant des espaces d’affrontements, ils peuvent également être noyés de couleurs, voire ponctués de faisceaux lumineux verticaux mettant en valeur des éléments particuliers du décor desquels les comédiens peuvent s’approcher pour s’extraire de la pénombre.


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