Intégrer la lumière dès le début d'un projet
- Atelier H.Audibert

- 1 oct.
- 3 min de lecture
La lumière, outil indispensable de la mise en valeur architecturale, scénographique et urbaine devrait pouvoir s'intégrer dès la conception du projet, le plus en amont possible.
Cette option est la plus adaptée et la plus appréciée par l’ensemble des collaborateurs des équipes de candidatures ou de concours. En intégrant la lumière dès le départ, les architectes, urbanistes, paysagistes, scénographes et concepteurs lumières peuvent travailler de concert et ainsi façonner des espaces où la mise en lumière est la plus proche des désirs des maîtres d'œuvre.

Cette proximité permet aux concepteurs lumières de concevoir une mise en lumière au plus près du projet, et d’apporter une expertise sur laquelle pourront s’appuyer les différents partenaires. Grâce à cette démarche, la lumière et son importance se révèlent au reste des équipes et participent au succès de l'œuvre finale.
C’est pour cela que les concepteurs lumière doivent être associés le plus en amont possible aux réunions de conception, ne serait-ce que pour se nourrir du projet et pouvoir faire des propositions en lien étroit avec les lignes directrices du projet. Une fois les grandes idées établies, ils pourront se pencher sur la technique et proposer des sources et des intégrations qui répondront à la mise en lumière imaginée et souhaitée.
Cette technique passe par la manipulation des logiciels dédiés pour procéder aux implantations sur plan des différentes sources qui mèneront à l’effet lumineux recherché. Le concept est ensuite matérialisé sur des projections 3D, outil indispensable à la communication du projet aux différents intervenants. Cet art étant très abstrait avant l’allumage des sources lumineuses sur site, il est important de produire des images proches de la réalité. Les concepteurs utilisent également des logiciels capables de confirmer l’éclairement pour répondre aux exigences réglementaires.
3000° kelvins pour le routier
À l’atelier H.Audibert, forts de notre expérience de plus d’une dizaine d’années, nous sommes rompus à ‘l'exercice et au-delà de donner à voir grâce à la mise en lumière, nous concevons aussi des luminaires qui s’intègrent aux projets pour répondre aux exigences photométriques ainsi qu’à l’esthétique globale.
En collaboration avec l’atelier de paysagisme Iris Chervet nous travaillons par exemple, sur le projet de réhabilitation du quartier de la gare de Goussainville, en Seine Saint-Denis (93). Pour ce vaste projet de 14 000 hectares, l’atelier H.Audibert a fait le choix de mettre en lumière les espaces en fonction de leurs usages et fréquentations.
Afin de garantir la sécurité des usagers de la route, toutes les zones empruntées par les véhicules sont éclairées avec une lumière en 3000° kelvins installée au sommet de mâts de grande hauteur. Ces appareils diffusent une lumière sur une large plage lumineuse et assurent confort et bonne visibilité aux usagers de la route.

2700° kelvins dans le parc
A l’inverse, les zones piétonnes et le parc sont mis en lumière à l’aide de mâts de petite taille (5 mètres) et de bornes pour créer une lumière plus domestique, à hauteur d’hommes. Pour offrir une lumière plus chaude, moins nocive pour la faune et la flore, les appareils sont en 2700° kelvins.
Enfin dans les zones de rencontres entre piétons et véhicules qualifiées de “zones de conflit”, la lumière doit respecter les normes d'éclairage, intégrant l’éclairement et la température de couleur pour garantir une bonne visibilité, pour le confort visuel et sécurité de tous les usagers. L’atelier H. Audibert préconise ici des mâts de grande hauteur, à savoir 8 mètres, avec une température de couleur respectant la norme du 27 décembre 2018 qui interdit l’utilisation d’une température de couleur supérieure à 3000° kelvins en extérieur pour la préservation de la faune et de la flore.
Ce changement de température de couleur entre les zones piétonnes et les zones de conflit permet de donner une identité visuelle spécifique à ces espaces, signalant aux piétons qu’ils arrivent dans une zone où ils doivent faire preuve de plus de vigilance.
En conclusion, pour permettre aux concepteurs lumière de participer à la conception des espaces en fonction de leurs usages, et pour donner à la lumière une dimension autre que simplement fonctionnelle, il est essentiel d'intégrer le concepteur lumière dès le début du projet.




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